Rogue Revolutionaries

Couverture du livre Rogue Revolutionaries. Navire explosant en merRessources autour de Rogue Revolutionaries

Ce compagnon numérique est un «making of» de ce moment révolutionnaire cosmopolite décrit dans mon livre Rogue Revolutionaires: The Fight for Legitimacy in the Greater Caribbean.

Médias:

Entretien sur le livre pour le podcast New Books Network

Episode du podcast Sea Control sur le thème de l’insécurité maritime pendant l’ère des révolutions.

Rogue Revolutionaries a remporté le prix Chinard 2020 pour meilleur livre accordé par la Society for French Historical Studies. L’argent du prix a été donné pour supporter des chercheurs en conditions de travail précaires.

De quoi parle ce livre?

Poster du livre PDF:  flyer.

Rogue Revolutionaries raconte l’histoire de personnages captivants qui tentèrent à multiples reprises de renverser les systèmes monarchique et de créer des pays indépendants. Au milieu des guerres et des bouleversements, la question de savoir qui avait la légitimité de lancer une révolution et de démarrer un nouveau pays était ouverte à tous.

Ces hommes construisirent un mouvement politique cosmopolite. Ils ne faisaient pas partie de l’élite: c’étaient des marins, des capitaines de navires, des marchands, des enseignants et des journalistes. Ils venaient de France, d’Espagne, d’Haïti, de Guadeloupe, d’Afrique de l’Ouest et des États-Unis. Personnages compliqués, ils ont financé leurs rêves de libération sur la traite d’esclaves et la violence.

Ils ont revendiqué la révolution comme un droit universel et ils ont inscrit ce droit dans des idéaux républicains de liberté et d’égalité. Le droit à la révolution a évolué en tension avec le durcissement des nationalismes et un nouveau système international.

Ce livre ressuscite les alternatives qui se sont longtemps cachées dans l’ombre des histoires nationales et impériales. Rejetés comme des nids pirates ou des anomalies picaresques, ces « presque » et « pas tout à fait » pays nous rappellent qu’il est important d’étudier les échecs, les impasses et le caractère imprévisible de l’histoire.

Google Books

Description et Table des matières sur le site University of Pennsylvania Press (entrez le code promotionnel PP20 pour bénéficier d’une réduction de 20%)   

USA: BookshopBarnes & Noble 

U.K.: Hive  ♦  Blackwell’s   ♦  Wordery ♦  Waterstones 

Europe: Combined Academic PublishersFnac

Ce livre est également disponible sur le site Amazon.

Critiques

« By focusing on the lives of adventurers who wandered through the Greater Caribbean during the Age of Revolutions, Vanessa Mongey’s excellent book offers an interpretation of the transition from empires to nations that can help us rethink the presumed inevitability of this transition. Her analysis of these failed revolutionary adventurers makes it possible to imagine an alternative political map of the Americas, in which small republics that ended up being ephemeral could have coexisted with the national states of our own present. »—Ernesto Bassi, Cornell University

« Rogue Revolutionaries is a surprising and enlightening book. Vanessa Mongey has given us a panoramic history of the ephemeral cosmopolitan revolutions that repeatedly bloomed and faded in the post-Haitian Revolution Caribbean. Historians of the early United States, and scholars of the revolutionary era more broadly, will want to reckon with the story she tells. »—Nathan Perl-Rosenthal, University of Southern California

« Engaging and accessibly written, Rogue Revolutionaries captures a failed 1822 uprising in the best tradition of Thompsonian radical history … Focusing not on elite actors or intellectuals, Mongey writes about common sailors and soldiers who dared to dream of a revolutionary reality inspired by the biggest ideas of the Age of Revolutions … With a “cosmopolitan patriotism” influenced by French universalism and a diverse cast of characters including French, Haitian, Continental European, and Latin American insurgents, Rogue Revolutionaries offers a striking history of the possible. » —Gilbert Chinard Book Prize Committee, Society for French Historical Studies (winner 2020)

« Mongey asks whether these seemingly ragged edges of the Age of Revolutions were quite a bit closer to the era’s common cloth than narratives of lasting revolutionary state formation in the late eighteenth and early nineteenth centuries have led us to believe … The most important contribution of Rogue Revolutionaries is the way it decenters national narratives .. Graduate students and academics will learn a great deal about state building while the book’s lively profiles of insurgents will engage undergraduates studying the Age of Revolutions. »— Jesse Cromwell, University of Mississippi

« Through Mongey’s skillful analysis, the stories of failed military ventures and forgotten state founders, which have often been sidelined as cases of mere “adventure” or “piracy”, turn into a thought-provoking discussion of what constituted legitimate claims to statehood during a moment of upheaval and uncertainty. » — Jan Jansen, Universität Duisburg-Essen

Guide d’archives

Cette liste des archives utilisées dans le livre Rogue Revolutionaries est organisée sur la facilité d’accès et la disponibilité des collections numérisées.

Sources et documents historiques

Sélection de sources et d’interprétations apparaissant dans Rogue Revolutionaries sous forme d’un livre numérique.

Carte des projets révolutionnaires

Map of the Caribbean showing the short-lived revolutions and countries studied in the book: Rogue Revolutionaries: The Fight for Legitimacy in the Greater Caribbean

Personnages principaux

Louis-Michel Aury: Né près de Paris, France; rejoint la marine pendant la révolution en tant que marin; déserta son poste aux Antilles; devient un corsaire indépendant; nommé commandant général des forces navales de la République de Carthagène; se fache avec Simón Bolívar; se lance dans une carrière plus indépendante, établissant son quartier général sur les îles de Galveston (1816-17), Amelia (1817) et Providencia (1819-21).

 Benjamin and Philippe, alias Titus Bigard: Frères nés en Guadeloupe, France; ont servi dans la flotte corsaire révolutionnaire; installés dans la colonie suédoise de Saint-Barthélemy; fondateurs d’une maison marchande; font pression pour le droit de vote et la représentation politique des hommes libres de couleur; ont financé une expédition contre Porto Rico en 1822.

Agustín Codazzi: Né à Lugo, dans le nord de l’Italie; enrôlé dans l’armée napoléonienne; traversa l’océan en 1817 pour rejoindre les mouvements indépendants hispano-américains sur Amelia et Providencia; est retourné en Italie et a acheté une ferme; est devenu cartographe et géographe au Venezuela et en Nouvelle-Grenade; recruta des migrants allemands pour le Venezuela; décédé en Colombie.

Manuel Cortés Campomanes: Né à Madrid, Espagne; a commencé sa carrière comme professeur; a mené la conspiration anti-royaliste de San Blas; déporté au Venezuela où il complote un coup d’état anticolonial; travailla avec des exilés insurgés hispano-américains à Londres; rejoint la première république du Venezuela en 1811; rejoint la République de Carthagène en 1812; participa à une expédition militaire au départ de Galveston, Texas, contre le Mexique en 1817; devient éditeur et libraire en Belgique.

Sévère Courtois: Né à Ouanaminthe, au nord de Saint-Domingue, France; a quitté la colonie d’abord pour Cuba, puis pour la Louisiane; s’est enrôlé dans un bataillon d’hommes libres de couleur dans la bataille de la Nouvelle-Orléans pendant la guerre anglo-américaine de 1812; rejoint la République de Carthagène; a servi dans l’armée de Simón Bolívar; choisit de devenir un corsaire indépendant; s’installa à Providencia, dans les Caraïbes occidentales; supervisa l’unification de Providencia à la République de Gran Colombia; a participé à une conspiration révolutionnaire contre Cuba en 1823.

Henri Louis La Fayette Villaume Ducoudray-Holstein: Né à Schwedt, dans le nord-est de l’Allemagne; s’est porté volontaire dans l’armée française; capturé en Espagne, s’est échappé aux États-Unis; s’est enrôlé dans la République du Texas en 1813; rejoint la République de Carthagène; est devenu le chef de cabinet de Simón Bolívar; a mené une expédition révolutionnaire contre Porto Rico en 1822; s’installa comme professeur de langues et écrivain à Albany, New York.

Costante Ferrari: Né à Reggio, dans le nord de l’Italie; rejoint l’armée napoléonienne; s’est porté volontaire pour les mouvements d’indépendance sud-américains à Amelia et Providencia; retourné en Italie et acheté une ferme avec Codazzi; combattu dans la guerre d’indépendance grecque; combattu dans une rébellion libérale en Italie en 1831; est retourné au Venezuela en 1834-5; a dirigé un bataillon de volontaires dans les révolutions italiennes de 1848; décédé à Reggio.

Marcelin Guillot: Né à Saint-Domingue, France; évacué pendant la révolution probablement vers Cuba puis vers la Louisiane; s’est enrôlé dans le bataillon de personnes libres de couleur à la Nouvelle-Orléans pendant la guerre anglo-américaine de 1812; déménagé à Galveston, Amelia et Providencia; combattu dans la bataille du lac Maracaibo avec les forces républicaines en 1823; est devenu un officier de l’armée dans la Grande Colombie.

Baptis Irvine: Né à Baltimore, dans l’est des États-Unis; journaliste; combattu avec la milice du Maryland pendant la guerre anglo-américaine de 1812; a promu la cause de l’indépendance hispano-américaine en tant que rédacteur en chef du New-York Columbian; a servi comme agent spécial des États-Unis au Venezuela en 1818; a participé à un complot révolutionnaire contre Porto Rico en 1822.

Georges-Nicholas Jeannet-Oudin: Né à Arcis-sur-Aube, centre de la France; son frère était un général d’armée et son oncle, George Danton, était un chef politique pendant la révolution; posté en Guyane (avril 1793-novembre 1794 et avril 1796-novembre 1798) et en Guadeloupe (1800); rappelé en métropole; s’enfuit en Amérique du Nord et fonda la colonie Champ d’Asile au Texas en 1818; a mené une expédition révolutionnaire contre Porto Rico en 1822; décédé en France.

Juan Bautista Picornell: Né à Palma de Majorque, Espagne; rejoint les sociétés scientifiques et littéraires; enseigné à Madrid; rédigé des traités d’éducation et de pédagogie; impliqué dans la conspiration anti-royaliste San Blas de 1796; transporté au Venezuela où a participé à la conspiration anticoloniale de La Guaira; s’est réfugié aux États-Unis; rejoint la première République du Venezuela en 1811; retourné aux États-Unis; rejoint une expédition contre le Texas; devint président du «gouvernement provisoire des hommes libres des provinces intérieures du Mexique» en 1813; rallié la cause royaliste espagnole à la Nouvelle-Orléans; décédé à Cuba.

Joseph Savary: Né à Saint-Marc, ouest de Saint-Domingue; est allé à Cuba et en Louisiane; rejoint les mouvements insurgés hispano-américains à la frontière entre la Louisiane et le Texas; participé à la république du Texas en 1812-13; a dirigé un bataillon d’hommes libres de couleur pendant la bataille de la Nouvelle-Orléans en 1815; actif dans le gouvernement indépendant sur l’île Galveston; s’installa à la Nouvelle-Orléans avec sa femme Eugénie, également originaire de Saint-Domingue.